«Je suis agent de bord.» Sourcils relevés: «De bar?». «Non, de bord.»
Sourire incertain. Je lâche enfin le morceau: «Hôtesse de l'air». Ah!

29.10.10

Vancouver, 28 octobre 2010 :: Flashback

Ce soir, je le sais, je vais écrire un roman. Take a seat and have a beer, my friends!

Je ne vous parlerai pas de mes derniers jours à Vancouver. De ma recherche d'emplois, fastidieuse. De mes rencontres. De mon nouvel appartement. De mes retrouvailles avec mon frère et ma sœur. Non. J'ai retrouvé dans mes papiers une lettre. Oui, j'ai apporté mes cahiers ici. Tous mes cahiers. Parce que j'écris toujours aussi compulsivement. Aussi souvent. Pour moi. Et peut-être un jour pour les autres. Et parce que j'ai bu du vin, je me sens sur une petite lancée. Ce soir, dans mon salon de Montréal, j'écrirais la fenêtre ouverte, avec une bière, mon Imac diffusant ma playlist « que j'aime », les écouteurs plogués aux oreilles. Hum... Quoique c'est vrai, à Montréal, il doit faire moins que les 12 degrés de Vancouver! Et puis Montréal Montréal... Je parle souvent de Montréal, mais je l'affirme et le pense: je suis à Whistler entourée des glaciers, et je ne changerais pas ma place avec celle d'un autre.

----------------------------------------------------------------------------------

3 mai 2009, métro Mont-Royal, 10h05, direction Laval:

Je ne me suis jamais sentie chez moi où que j'ai été. Je me suis toujours sentie... en transition. De passage. En rêvant à ailleurs. Je me suis posée sans jamais m'enraciner. Peut-être que c'était dans l'attente de partir. D'être prête à partir. J'ai toujours voulu savoir comment c'était là-bas. Je me suis souvent vu déambuler dans d'autres rues, d'autres atmosphères, d'autres appartements que les miens. En rêvant seulement. Je me rends compte aujourd'hui que ces rêves ne sont pas que des rêves ou des images, mais des désirs. Une préparation. Voilà.

Je ne me vois pas - encore - me poser dans un endroit à long terme. Ma vie, la connaissance de mon être, de ce que je veux/voudrais, dépend de la rencontre d'ailleurs. Malgré la peur, le doute, l'angoisse, la peine. Ces choses qui me retiennent depuis des années et m'empêchent.

Comment vivre dans le monde si on ne se connait pas? Vit-on seulement pour un endroit, tandis que toute la terre nous appartient malgré les frontières? J'ai beaucoup de questions. Elles s'accumulent parce que je résiste à ces désirs que je raisonne, trie et classe dans des boîtes. J'ai l'impression que les réponses se trouvent sur la route. Une fuite? Non, je ne crois pas. La découverte. Avoir des racines partout. Être emplie de racines. Faire pousser mes racines et pouvoir les planter partout où je me pose. Tout est trop relié pour n'être influencé ou n'être en contact qu'avec sa propre culture. J'ai besoin de voir le monde. C'est un besoin vital.



Je suis à l’autre bout du continent. À des milliers de kilomètres de Montréal. Et je sens que je ne suis pas encore à ma place. Trop tranquille. Trop nord-américain. Trop pareil. Pas assez dépaysant. Ne vous méprenez pas: j'aime Vancouver et je ne m'ennuie pas. Mais je suis curieuse et impatiente. Je sais que ça va bouger beaucoup dans ma vie, bientôt. Tout le temps. Pour un temps. L’Europe. L'Amérique du sud. Oui. Rester 2-3 mois ici. Apprendre l’anglais. Et repartir. Et mes amis, je vous le dis, je ne me suis jamais sentie aussi vivante que lors des quelques fois où j’ai voyagé.

1 commentaire:

  1. Fait tout ce que tu veux dans la vie et accomplie tous tes désirs!
    Je te souhaite de voir tous les coins de pays que tu désires et faire de magnifique rencontre.
    mary xxx

    RépondreSupprimer