«Je suis agent de bord.» Sourcils relevés: «De bar?». «Non, de bord.»
Sourire incertain. Je lâche enfin le morceau: «Hôtesse de l'air». Ah!

29.9.10

Whistler :: Jour 2

Pas facile de parler en anglais. Ça vous soutire de l'énergie ça mes amis, de toujours penser et de se sentir idiot de ne pas trouver le mot! Je ne sais pas combien de fois j'ai demandé à mon frère: "What is it in English...? How do you spell it?" Corde à linge, chômage, tapis roulant, etc. Je mélange tous les temps des verbes et tous les genres.

À Whistler, les gens sont riches. La nature est reine. C'est le paradis des sportifs. Toutes les maisons sont énormes. Souvent à trois étages, construites à flanc de montagne. Une bouteille de vin qui coûte 12$ à Montréal se vend 18$ ici. Wow. Tout est plus grand que nature: les glaciers, les sapins qui touchent le ciel.



On s'est promenés dans le village. Les constructions font très touristiques. Grosses, en bois. C'est très courant de voir des ours s'y promener. Je n'en ai pas encore vu, mais j'ai marché dans une grosse flaque de marde. D'ours. Génial. Dégueulasse.

Je pense beaucoup. Ça roule, roule. Je suis impatiente. Je veux que ça bouge. J'ai envie de voyager, de voir tout plein de choses différentes. Relaxe, relaxe. Je pense déjà à ce que je pourrais faire dans quelques semaines. Après Vancouver. On se calme le ponpon, Andrée Gibeau. Pfff...

Huuummm. Nason, le chien de mon frère, vient de se secouer la tête au-dessus de mes jambes. Je suis maintenant couverte d'une tale de bave sur mes jeans, le sofa et mon chandail. Dogs... Did I ever say that I wanted a dog...? 

À moi le rosé! Et les steaks sur le barbecue!


27.9.10

Veille du départ

À la veille de mon départ, les choses changent. Toute la semaine, j'ai senti une énergie positive m'entourer. Un vent de changement. Un angle nouveau dans ma façon de penser. Même aujourd'hui, 27 septembre, alors que mon vol décolle demain. Depuis la dernière heure, pour la première fois depuis que je pense à mon départ, je suis triste. Pas malheureuse. Je prends seulement conscience des gens que je laisse. Je sais, je sais. Il n'y a pas de drame. Vous me connaissez: j'ai un peu tendance à dramatiser les situations...

Il est 18h30, ma soeur et son chum viennent de partir. Ma soeur m'a laissé une carte. Ses derniers mots me sont entrés droits au coeur. « Tu vas me manquer. » Et là ça me frappe comme un ouragan. Je vous épargne les détails des larmes. Ma soeurette, comme elle le signe dans cette carte, va me manquer. Beaucoup. Je laisse une soeur pour trouver un frère. Je laisse une maman et un papa pour trouver une belle-soeur. Une nouvelle famille. Je laisse mes amis, ma deuxième famille, pour l'inconnu des nouvelles rencontres. Grisant? Oui. Stressant...? Non. Non. Mon coeur se tord quand même de perdre pour un temps ces liens d'amitié, d'amour, de famille, tissés serrés. Parce que j'ai la chance d'être entourée de gens aimants! Qui m'encouragent. 

Alors merci ma famille. Merci mes amis. Merci d'être là. Merci de vos bons mots d'encouragement, de votre énergie à me pousser vers mon instinct. 

À bientôt, et vive le voyage!


Aéroport Trudeau - Dorval